Le chemin est ainsi fait, qu’on ne sait jamais ce qu’il se trouvera au prochain tournant. Parfois, on peut se sentir tellement bien, tellement aligné, qu’on ne comprend pas toujours ce qui est entrain de se produire. L’émotion nous assaille, nous titille, s’insinue dans notre être, jusqu’à notre cœur. C’est ce qu’il s’est produit pour moi pas plus tard qu’hier. Cette émotion, c’est la tristesse. Rien de grandiloquent, presque trop banal. Pourtant, la tristesse est une émotion qui peut siéger en soi pendant des années, sans que nous nous en rendions compte.
Elle a comme amie la colère, ou la frustration. Elle nous donne la sensation que nous retenons du feu, alors même qu’il s’agit d’eau stagnante. Que se passe-t-il quand quelqu’un jette une pierre dans de l’eau stagnante ? En apparence rien. La surface commet quelques bulles et bien souvent rien. Pourtant, cette pierre va bien quelque part…je vous le dis, elle va tout au fond de notre cœur. Et ce cœur qui devient lourd pleure. Il pleure de ne pas être entendu, de ne pas être allégé, de ne pas être aimé.
La tristesse a une autre amie : l’estime de soi. Pas celle positive bien entendu, sinon nous sentirions de la joie. Le fameux manque d’estime de soi. Bien souvent il provient de l’enfance. Pour obtenir l’estime nous avons chacun adopté un comportement différent, mais un comportement qui nous offrait l’opportunité d’obtenir l’estime de notre environnement immédiat. Et quand il n’en est rien, et bien nous avons beau nous aimer, nous réaliser, il peut y avoir encore une faille dans notre cœur. Sans avoir connu de dégâts des eaux, vous imaginez bien qu’une faille laisse passer l’eau. Qu’une faille affaiblit toute structure si on ne fait rien. Ça provoque alors des perturbations soudaines quand une personne, une situation, malgré elle, nous renvoie à notre manque d’estime.
C’est une douleur diffuse, que notre être, notre âme ressent profondément. Que faire me demanderez-vous quand cela arrive ? Que faire pour se réconcilier avec soi-même et s’offrir l’inestimable estime de soi ? Je vais laisser la parole à l’univers pour y répondre si vous le voulez bien.
Il n’y a pas de tristesse plus profonde qu’un sentiment d’abandon. Je vous le dis, ne pas s’être senti aimé, ne pas s’aimer soi-même, revient à être abandonné. Alors oui, un manque se crée, un creux, tellement intense et profond qu’il peut devenir une cachette. Vous faîtes des choses pour combler ce vide, mais ce vide est en vous, il ne vient pas de l’extérieur. Comment faire pour ressentir l’abondance ? (voyez-vous le lien entre abandon et abondant? Il n’y a pas de hasard). S’abandonner. Au lieu d’ériger des limites, des frontières autours de ce vide, plongez à l’intérieur de celui-ci.
Sans le savoir vous possédez en vous une ouverture pour atteindre l’abondance. Le tout est de permettre aux choses d’entrer à l’intérieur de ce creux. Mais c’est le cas me répliqueront certains, même que ça fait mal. Je vous dirai que ce n’est pas vrai. Ce n’est pas car les gens entrent dans ce creux que cela fait mal. C’est car leurs mots, leurs gestes, leurs paroles s’écrasent sur vos barrières intérieures. Sans barrière, pas de choc, pas de perturbation, juste une opportunité d’accéder à l’abondance de l’univers. L’autre n’est pas en accord avec votre pratique, votre façon d’être, alors même que vous avez érigé la sensation de tout faire comme il faut ? Acceptez, recevez cette abondance de point de vue, cette différence. Voyez au delà des mots/maux, qu’est-ce que cette information vous offre sur cette personne ? Qu’est-ce que cette information vous offre sur vous-même ? Dans votre cas, cela vous montre que vous ne vous aimez pas suffisamment car vous êtes prêt à vous remettre en question sur un seul avis qui n’allait pas dans votre sens.
La peur de ne pas plaire, de ne plus être aimé est ce qui vous limite dans votre vécu. Osez, nous ne le répéterons jamais assez. Osez non pas pour prouver quelque chose au monde, mais bel et bien car en osant vous dépasserez vos limitations, vos barrières. En osant vous remarquerez que les compliments, les marques d’attention sincères des autres peuvent entrer en vous et vous faire du bien, au même titre que les avis contraires. Sans frontière du cœur se crée la véritable solidarité d’âmes. Celle là même de respecter le chemin de son voisin car vous êtes un et tous à la fois. Vous êtes conscience, celle là même qui ne juge pas, celle la même qui possède un cœur vulnérable mais si vaillant à la fois !
© Ozalee
hé bien… j’en ai les larmes aux yeux….
Au delà des mots Alice… ❤