« J’ai donné à en crever. Aimé à en crever. Du moins c’est ce que je croyais. Ce qui est vrai, c’est le chemin parcouru et la résonance qu’il y a au fond de soi. Certains la nomment intuition, d’autres parlent d’une petite voix. A croire qu’elle nous fait si peur qu’on veut l’amoindrir. Qui sait ce qu’est l’amour ? Qui sait ce qu’est l’amour sans penser à se sacrifier soi ? Comment pourrais-je me sacrifier si je suis l’autre que j’aime tant ? Comment pourrais-je même prétendre donner à l’autre, alors même que je me donne à moi. Vous ne me suivez pas ?
Je vais essayer de faire écho en vous. Que ce son, celui de l’amour, vienne percuter chaque parcelle de votre âme afin que les larmes viennent et que le cœur s’éveille. C’est de ça dont il s’agit n’est-il pas ? De cette infinie tendresse que nous avons tant de mal à nous offrir. Et pourtant, nous savons être des mères veilleuses quand l’occasion nous en est donné. Et si je vous disais que l’enfant qui a besoin d’être veillé, dorloté, apaisé, c’est vous. Votre âme, votre cœur, toutes ces parties de vous qu’aujourd’hui chacun essaye d’étouffer. Ou devrais-je dire avant ? Vous ne croyez pas ? Ne ressentez-vous pas depuis quelque temps ce tintamarre intérieur ? Ces battements qui deviennent toujours plus grands et qui savent se gorger d’eau/émotions quand il ne sait plus comment nous amener sur le chemin de notre être ?
J’ai envie de vous dire je vous aime ! J’ai envie de me dire je t’aime. Et je me le dis. D’abord dans la tête. Comme un mantra que l’on se répète. Ensuite dans un souffle. Comme si chaque inspiration m’inondait et chaque expiration me soulevait. Ensuite dans un murmure. Comme si oser se dire était un acte honteux, à cacher. Enfin, se le dire, encore et encore. Et puis se le crier jusqu’à ce que les larmes de cristal deviennent des rires dorés.
Je vous invite tous à l’Amour. L’incommensurable comme le commun. Je vous invite tous à vous pardonner. A vous tenir la main pour aller vers demain. A vous dire que tout va bien aller. A lâcher prise sur le mental qui n’a qu’une fonction: celle de servir le cœur.
En vérité, je vous le dis, vous êtes tous aimés. »
Ozalee – Farah Sahbi